Journée d' hommage aux Victimes du Terrorisme
Hommage aux victimes du terrorisme : une poignante rencontre avec la mémoire
Le 11 mars 2025, à la Préfecture d’ Agen, la salle de réception a vibré sous le poids de l’émotion lors de la journée d’hommage aux victimes du terrorisme. Un moment solennel et bouleversant, où se sont mêlés souvenirs douloureux, témoignages poignants et partage intergénérationnel.
Parmi les voix qui ont marqué cette commémoration, celle d’un survivant de l’attentat du 19 août 2003 à Bagdad, en Iraq, a résonné avec une intensité particulière. Blessé en mission officielle pour les Nations Unies ce jour-là, il porte en lui le souvenir d’une tragédie qui a coûté la vie à 22 de ses camarades et laissé 127 blessés à jamais marqués dans leur chair et leur âme.
Devant une assemblée recueillie, où se trouvaient les autorités départementales et une classe du collège Paul Dangla d’Agen, le récit de cette journée tragique a plongé l’audience dans une profonde réflexion. Les élèves, particulièrement attentifs, ont posé des questions pertinentes à Gabriel Pichon, dont les réponses ont révélé toute la complexité du deuil, du traumatisme et du combat pour se reconstruire après une telle épreuve.
« Ce n’est pas seulement un attentat qui a frappé Bagdad ce jour-là, c’est toute une communauté humanitaire qui a été blessée », a rappelé Gabriel Pichon, mettant en lumière le courage de ceux qui, malgré la douleur, continuent de défendre les valeurs de paix et de solidarité.
L’émotion a atteint son paroxysme lorsque la discussion a abordé le stress post-traumatique, une bataille silencieuse mais bien réelle pour les survivants. « On survit physiquement, mais l’esprit reste marqué à jamais », a-t-il confié, trouvant un écho profond dans l’assistance.
Pour prolonger cette réflexion, Gabriel Pichon a suggéré aux élèves de visionner le documentaire Sergio sur Netflix ainsi que le film du même nom, où un acteur allemand incarne son rôle et porte son prénom. Une manière de comprendre, à travers l’écran, l’ampleur de cette tragédie et le destin de ceux qui y ont laissé leur vie.
Cette cérémonie n’était pas seulement un hommage aux disparus ; elle était aussi un appel à la mémoire et à la transmission. Les jeunes générations, à travers leurs questions et leur écoute attentive, ont prouvé que le devoir de mémoire est un flambeau qui continue de briller. Parce que se souvenir, c’est aussi lutter contre l’oubli et refuser que l’histoire se répète.
En quittant la salle, chacun emportait avec lui une part de cette histoire, un témoignage gravé dans les esprits, une prise de conscience que derrière chaque attentat, il y a des vies brisées, mais aussi une résilience extraordinaire. Une résilience qui, hier comme aujourd’hui, inspire et éclaire l’avenir.



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